dimanche 15 mars 2020

Vers un confinement probable à venir ? (par Arnaud Riou )

Coronavirus, avons-nous le choix ?
 par Arnaud Riou
Merci Coralie

Les mesures se multiplient et s'intensifient quant à cette épidémie qui nous concerne tous. Après avoir supprimé les manifestations de plus de 1 000 personnes, celles à plus de 100 sont désormais annulées dans l'hexagone. Il est fort probable qu'une fois les élections passées, le confinement se resserre et nous oblige à rester chez nous.

Nos amis Italiens en font déjà l'expérience.


Aurons-nous alors le choix de sortir ? de continuer à prendre les transports et à nous rassembler en petits comités ? Serons-nous autorisés à aller faire nos courses, à marcher en forêt, à travailler ?

Cette notion de choix est fondamentale pour moi. Car la conscience de notre choix est la base de notre sentiment de liberté et notre sentiment de liberté alimente notre immunité. Dès lors que nous nous sentons obligés, contraints, interdits, nos défenses immunitaires s'affaiblissent et nous nous exposons davantage à la maladie. Aucun être soumis ne peut véritablement guérir de ce qui profondément l'affecte.

La sensation d'être emprisonné réveille nos peurs les plus archaïques et nos réactions les plus impulsives.

L'immunité est affectée par trois facteurs. La sensation de ne plus avoir le choix. L'inconnu - (et nous n'avons en terme de pandémie de cette envergure que peu de recul )- Et la peur.

Ces trois sentiments conjugués dévitalisent nos ressources naturelles et condamnent notre résilience et notre guérison.

Dans cette situation toute nouvelle pour chacun, plusieurs réactions sont possibles. Le déni : continuer à faire comme si le coronavirus n'était pas plus forte qu'une grippe. La peur qui engendre des réactions irrationnelles, le fait de chercher un coupable, mais aussi, le discernement, la confiance et la paix.

Bien sûr, nous sommes nombreux à nous interroger quant à ces messages contradictoires qui nous sont envoyés. Les matchs de Rugby ont été interdits, mais ceux de foot ont tardé à l'être. Le Salon du livre a été annulé, mais le Louvre a tardé également. Les frontières restent perméables ici mais se ferment là. Les élections seront maintenues car chacun se tiendra à un mètre de distance alors que beaucoup sont quotidiennement serrés dans les transports.

Alors quel choix nous reste-t'il pour préserver notre précieuse liberté ? Les italiens sont passibles d'une amende et de trois mois d'emprisonnement en cas de non respect du confinement. Quelles mesures seront prises en France ? La bonne nouvelle c'est que nul ne peut vous enfermer à part vous-même.

Je crois profondément que ce qui nous affecte ne sont jamais les événements mais la charge émotionnelle que nous y associons. Nous nous sentons abandonnés, trahis, rassurés, emprisonnés, libres, non pas à cause d'un événement, mais en fonction de la charge émotionnelle que nous y associons et la posture intérieure que nous adoptons.

L'humanité est pleine de pays démocratiques dans lesquels vivent des hommes et des femmes prisonniers de leurs propres croyances, de leurs pulsions ou de leur addictions. Ailleurs, des dictatures donnent naissance à des poètes et des hommes libres. Mandela nous enseignait qu'il n'existe qu'une seule privation de liberté, celle de céder à la peur et ne plus être conscient de nos ressources.

Pour les chamans, un événement se manifeste dans le tonal (le manifesté) lorsque les conditions sont réunies dans le nagal (le non manifesté). Tous les systèmes sont reliés entre eux et alimentent cette loi de causalité. Le système économique, financier, écologique, humain, de santé.

Lorsqu'il y a un déséquilibre entre l'homme et son environnement, entre l'homme et le cosmos, lorsque l'homme perd son humilité et veut dominer la terre plutôt que d'accepter d'en être le gardien, une crise est nécessaire pour l'alerter. Qu'elle soit de nature écologique ou sanitaire, cette crise nous permet toujours de réajuster ne serait-ce qu'en nous indiquant quelques pistes possibles, souvent symboliques. Une crise est une opportunité de transformation.

- Ainsi, les plusieurs espèces qui ont été rendues responsables de l'épidémie, le pangolin, la chauve souris, le serpent, sont des espèces menacées hautement symboliques qui n'avaient rien à faire sur les étals du marché du Yuwan. Aujourd'hui, la Chine a décrété l'interdiction de commerce et de consommation de tous les animaux sauvages.

- La crise sanitaire a un tel poids sur l'économie que nous sommes parvenus à baisser le taux de CO2 de 6 % là où tous les G20 avaient échoué pendant des années.

- Cette crise peut nous éloigner les uns des autres et nourrir la peur ou au contraire nous inviter ensemble à nous rencontrer autrement, à se regarder dans les yeux plutôt que de se serrer la main, à afficher sa vulnérabilité, à modifier un temps ses comportements, à ne pas vivre ce confinement s'il était imposé comme une punition, mais comme une opportunité de se retrouver en famille, de jeûner, d'écrire, de méditer, de revoir les fondements de nos valeurs. Les italiens ont pris le parti tous les soirs de chanter tous ensemble depuis leurs balcons offrant une autre image du confinement.

Le Corona Virus nous rappelle le chakra coronal porte d'accès à la conscience supérieure et la couronne symbole d'immortalité.

Ce n'est pas alors les décisions politiques ou sanitaires qui nous fragiliseront, ou nous enfermeront mais ce que nous déciderons ensemble d'en faire pour comprendre les enseignements de cette période et nous ajuster avec des comportements lumineux, et confiants.

Arnaud RIOU
Ce message peut-être partagé sans risque d'infection

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