par Vincent et Marie-Hélène Cheppe-Dourte
Extrait 1. Je n'attendais rien de particulier et j'étais assise tranquillement sur un muret du jardin lorsque soudain j'ai senti une puissante présence invisible, à ma droite. L' « être » qui se tenait à mes côtés dégageait une énergie considérable et mon corps tout entier n'était que frissons. J'ai tout à coup senti le besoin impérieux de noter les mots et les phrases que j'entendais et que je vous livre ici..."
« Les humains s'agitent et courent dans tous les sens. Nous restons immobiles, nul besoin de bouger. Nous tendons nos sens vers le Ciel, vers le Créateur, toujours plus haut !
Vous pensez « horizontal », nous pensons « vertical ». Nos racines sont dans la Terre, nos feuilles et nos branches sont une ode permanente à Dieu. Nous tendons nos « bras » vers Dieu. Nous sommes en accord. Moins immobiles qu'une pierre, mais plus statiques qu'un animal, nous sommes là où nous devons être, sur notre propre chemin avec notre propre quête. Nos visions sont différentes mais aussi semblables. Vous pensez, nous pensons, vous êtes, nous sommes. Vous êtes Dieu, nous sommes Dieu. Aimez-nous et respectez-nous. Nous souffrons parfois, nous crions mais vous ne nous entendez pas. L'oiseau sait car il est proche de nous.
Pourquoi faites-vous tant de bruit ? Pourquoi vous imposez-vous ?
Nous sommes la Vie, comme vous !
Faites silence, arrêtez-vous un instant, regardez-nous, réfléchissez et méditez."
- Le Grand Esprit de la Nature
Extrait 2 .
“Mars 2009. Décidément, il ne fait pas très bon ces jours-ci. Les giboulées alternent avec des périodes ensoleillées et il me tarde d'aller à nouveau m'asseoir plus longuement sur mon muret en compagnie et à l'écoute des êtres de l'Invisible. J'enfile ma veste polaire et je sors au jardin. Tout est relativement calme si l'on excepte les bruits urbains qui sont cependant assourdis par la rangée de maisons qui sépare le jardin de la rue. Je me connecte et je ressens immédiatement mes amis. Je reste là en silence et je regarde autour de moi. Des petits bouquets de perce-neige sont disséminés sur l'herbe. Vincent me faisait remarquer tout à l'heure leur longévité plus importante que les années précédentes. Serait-ce dû au fait que nous les regardons avec plus d'amour ? Je n'en sais rien. En tous cas, ces petites taches blanches qui tranchent avec l'herbe font plaisir à mon œil de même que les primevères qui poussent ça et là. Tout en observant tout cela, mon regard se pose sur l'herbe, sur ces milliers de brins d'herbe si humbles, sans tralala.
Je m'enfonce plus avant dans ma méditation et je me mets au niveau de ce tapis végétal. Je rapetisse, je deviens brin d'herbe à mon tour. Au même moment une voix me dit : « je suis le brin d'herbe que tu regardes et comme toi je suis Dieu et à ce titre je suis regardé par Dieu, aimé par lui comme tous les autres brins d'herbe mais l'amour divin est tellement puissant que chacun d'entre nous a l'impression d'être unique aux yeux de Dieu ». Je me détache du brin d'herbe et mes yeux se tournent vers les cailloux de l'allée. Les cailloux me disent la même chose : « Pas un caillou n'est inconnu de Dieu. Pas une pierre n'est étrangère à Dieu… Dieu connaît chacun de nous, Dieu nous aime tous ! »
Je tente ensuite de me mettre à la place de ces petites pierres et moi aussi, je ressens cet amour unique et infini. C'est merveilleux d'être aimé ainsi. Puis je m'élève vers Dieu, à son niveau, et là je ressens, j'expérimente encore une fois son amour infini pour chaque particule de la Création. C'est incroyable !
Je ressens la joie de ces brins d'herbe, je perçois celle des petits cailloux et leur certitude d'être aimés et uniques aux yeux du Créateur. Cette joie, je la fais mienne car je me dis que moi aussi, être humain, je suis aimée de Dieu et je suis unique à ses yeux, tout comme ces arbres, ces fleurs, ces animaux, ces pierres…
C'est remplie de joie et d'émotion que je m'en retourne vers la maison…”
Une série originale remise à LaPresseGalactique.com par l'auteur
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